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Lancement du rapport d’étude sur les interventions québécoises en formation et en recherche minière sur la scène internationale
3 mars 2016
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L’Institut national des mines (INMQ) lance son rapport d’étude sur les interventions québécoises en formation et en recherche minière sur la scène internationale
Vingt-neuf établissements d’enseignement du Québec, représentant 7 centres de formation professionnelle, 16 cégeps et 6 universités offrant de la formation minière, ont participé à cette étude. « Ce rapport permettra aux ministères de faire état de l’utilisation de leurs programmes qui encouragent la mobilité sortante des étudiants et enseignants québécois et la mobilité entrante d’étudiants internationaux », a expliqué le président-directeur général de l’INMQ, monsieur Robert Marquis.
Constats de l’étude
Trois constats principaux découlent des renseignements fournis par les établissements d’enseignement relatifs à la formation minière et aux activités de recherche internationales :
a) Les interventions québécoises à l’international varient selon l’ordre d’enseignement
Les caractéristiques des interventions à l’international diffèrent d’un ordre d’enseignement à un autre. Les centres de formation professionnelle et les cégeps sont sollicités pour intervenir à l’étranger en raison de la nature pratique de la formation qu’ils proposent. Leur capacité à offrir une formation sur mesure, à élaborer des programmes de formation adaptés aux besoins et à former les formateurs locaux sont aussi des caractéristiques très prisées par les institutions étrangères. Les universités, quant à elles, invoquent la reconnaissance de l’expertise du corps professoral et la qualité des formations, les possibilités d’échanges d’étudiants et la collaboration en recherche comme motifs justifiant leurs interventions sur la scène internationale à toutes les étapes du développement minier : l’exploration, l’exploitation et la remédiation des sites.
b) Le modèle actuel des interventions engendre des retombées asymétriques
Le caractère asymétrique des retombées des projets de formation minière à l’international s’explique du fait que les établissements reçoivent de nombreux étudiants provenant de pays technologiquement moins avancés que le Québec alors que très peu d’étudiants québécois bénéficient d’une expérience de formation à l’étranger. Ce type de relation témoigne d’un modèle traditionnel de collaboration qui vise la solidarité et le développement international, mais qui ne permet pas un échange
réciproque sur un mode égalitaire entre les pays participants. Qui plus est, ce modèle génère souvent un effet pervers en favorisant l’exode des cerveaux des pays émergents vers les pays développés.
c) La formation à distance est peu utilisée pour les interventions internationales
Les établissements d’enseignement du Québec impliqués en formation minière utilisent peu les technologies de l’information et des communications dans le cadre de leurs interventions à l’international. Comparativement aux établissements anglo-saxons, le Québec accuse un retard important dans le développement et l’utilisation des technologies multimédias pour l’enseignement minier en général et en particulier à l’international.
Cinq pistes d’actions prioritaires
En conclusion de ce rapport, l’Institut national des mines propose cinq pistes d’actions prioritaires:
1. Constituer un réseautage élargi reposant sur le partage d’une vision commune des opportunités de collaboration en formation et en recherche dans le domaine minier afin de relever conjointement les défis sur la scène internationale;
2. Exposer et valoriser l’expertise du Québec en matière de pédagogie visant le développement des compétences minières dans l’offre de formation dispensée à l’international;
3. Investir dans une offre de formation à distance favorisant l’apprentissage en ligne, l’élargissement de la clientèle et l’augmentation de la visibilité internationale des établissements d’enseignement québécois;
4. Associer de façon plus systématique une composante de recherche aux projets de formation minière sur la scène internationale;
5. Réviser les politiques et les programmes gouvernementaux pour optimiser les retombées des interventions internationales des établissements d’enseignement.
Ce rapport servira également à produire un avis ministériel qui sera déposé en mai 2016 au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, monsieur Sébastien Proulx ainsi qu’à la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, madame Hélène David. Pour lire le rapport complet.
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