Foreuse automatisée et centre de gestion intégrée des opérations chez ArcelorMittal – Mine Mont-Wright

Le complexe minier Mont-Wright d’Arcelor Mittal Exploitation minière Canada s.e.n.c. produit du concentré et des boulettes d’oxyde de fer destinés au marché de l’acier. La mine Mont-Wright est l’un des plus vastes gisements à ciel ouvert en Amérique du Nord avec une superficie de 24 kilomètres carrés. La mine, située dans la région de la Côte-Nord, possède également les plus gros camions de production de l’est du Canada ainsi que d’immenses pelles à câbles.
La transformation numérique de la mine Mont-Wright
Le virage numérique de l’entreprise est amorcé à la minière depuis une décennie. Il y a eu la réalisation de la planification numérique globale digital road map qui visait à concrétiser un processus intégré du début à la fin de la chaîne de valeur de l’entreprise « [KL1] de la mine à la bouée ». Ainsi, tous les processus ont été revus pour identifier ce qui pouvait être numérisé pour générer de la valeur. La démarche empruntée était celle de l’optimisation des systèmes et des solutions existantes plutôt que le fait d’envisager de nouvelles acquisitions. En effectuant ces analyses, la mine Mont-Wright a constaté que ses systèmes étaient utilisés entre 15 % à 20 % de leur capacité. La planification de la minière pour les années qui suivaient a misé sur le facteur humain en mobilisant et en développant les ressources humaines, appelées à utiliser les systèmes et les différentes technologies à leur disposition.
Le projet ADS, une avancée technologique considérable
L’Autonomous Drilling System (ADS) est né en 2014. Ce projet visait à automatiser partiellement le système de forage de l’entreprise. Son objectif était d’optimiser les heures où l’activité des foreuses devait être interrompue, environ 3 fois par jour lors des pauses, des heures de repas et des changements de poste. Parmi les défis rencontrés par l’entreprise, l’acceptabilité du projet et la démonstration des bénéfices recherchés par l’automatisation.
Des bénéfices mesurables pour l’organisation
La reconnaissance de l’importance et de la qualité du travail de la main-d’œuvre a été témoignée. De plus, il a été démontré que l’intention n’était pas de remplacer les opérateurs, mais bien de pallier les temps d’arrêt des équipements et des véhicules. L’automatisation venait ici jouer deux rôles non négligeables : une réduction des dépenses liées à la maintenance et l’entretien et une diminution de la variabilité de la production. Également, les travailleuses et les travailleurs ont vu naître d’autres avantages, notamment une hausse salariale et une nouvelle capacité à pouvoir répondre à une autre demande en cours d’opération.
Le plus récent projet numérique de la mine Mont-Wright
Chez ArcelorMittal, la plus récente technologie numérique (2016) est la mise en place d’un centre de gestion intégrée des opérations (CGIO) ou Remote operating center (ROC), situé à Longueuil. Ce centre permet de gérer à distance toutes les activités reliées aux opérations minières menées à des milliers de kilomètres. Afin que les employées et les employés comprennent bien le fonctionnement, les nouveaux rôles et les objectifs du CGIO, un centre temporaire a été installé sur le site de la mine. Et c’est après six mois d’expérimentation que l’installation permanente s’est faite à Longueuil. Le centre de gestion intégré des opérations représente pour ArcelorMittal l’avenir des mines et repose sur trois leviers : l’analyse, la productivité et l’optimisation. Ainsi, l’intelligence artificielle est mêlée à l’intelligence humaine. Son objectif est d’arriver à « fusionner »’ la technologie, les processus et les gens afin d’offrir un milieu professionnel sécuritaire et productif.
Des compétences nouvelles
Avec l’arrivée et l’exploitation de ces technologies est aussi venue la nécessité de développer de nouvelles compétences pour la main-d’œuvre. Pour maintenir les profils des emplois à jour, deux compétences, celles de la collaboration et de la communication, tant en présentiel qu’en mode virtuel ont été apprises. Chez ArcelorMittal, la réussite de cette transformation numérique passe par l’’implication du personnel en amont pour une transition numérique harmonieuse.
Pour consulter l’article complet, nous vous invitons à vous rendre aux pages 41 et 42 du Portrait numérique de l’industrie minière au Québec.
