Bianca Pieschke, conseillère en communication chez Agnico Eagle

Titulaire d’un baccalauréat en sciences de la communication (profil organisation) de l’Université de Montréal, Bianca Pieschke a connu davantage le secteur minier lors de ses stages estivaux. À l’emploi d’Agnico Eagle depuis près de deux ans, cette conseillère en communication à l’avenir prometteur a répondu aux questions de l’Institut national des mines.
1. Comment avez-vous entendu parler du secteur minier?
Je suis originaire de l’Abitibi-Témiscamingue. Je connais bien le secteur minier et plusieurs membres de ma famille travaillent dans les mines. Lorsque j’étais au secondaire, j’ai occupé un emploi étudiant dans le secteur minier où je travaillais principalement à l’entretien de la surface. Je me souviens d’avoir adoré l’ambiance et l’environnement de travail. Durant ma première année de baccalauréat, j’ai fait un stage d’été chez les mines Agnico Eagle dans le département des communications et c’est vraiment à ce moment que j’ai pu constater la diversité des emplois et des carrières possibles dans l’industrie minière. J’ai grandement apprécié mon expérience. J’ai donc continué à travailler à temps partiel pour l’entreprise pendant mes études et à temps plein au cours des étés. J’ai exploré le domaine des communications et, par le fait même, découvert une passion pour l’industrie.
2. Parlez-moi de votre expérience d’apprentissage.
J’étais une élève avec une certaine facilité à l’école, mais je devais tout de même travailler pour avoir de bonnes notes. J’avais un intérêt pour les arts et le français. Je m’impliquais beaucoup dans les différents programmes de l’école comme les comités organisateurs d’événements ou la troupe de théâtre, par exemple.
Rapidement, je me suis dit que la routine n’était pas faite pour moi. J’ai d’abord obtenu un diplôme d’études collégiales (DEC) en sciences humaines. Après quelques tests avec un conseiller en orientation, j’ai postulé dans deux programmes pour lesquels j’avais un intérêt, celui en droit et celui en communication. J’ai finalement décidé de me tourner vers le domaine des communications qui, selon moi, concordait davantage avec mon profil.
3. Dites-moi, comment percevez-vous l’importance de la communication dans le secteur minier?
La communication, c’est essentiel. Ici, chez Agnico Eagle, j’ai l’impression que l’entreprise accorde une grande importance aux communications et croit à la valeur ajoutée du département. Celui-ci compte d’ailleurs une grande équipe de plus de 20 personnes. Au-delà du secteur minier, j’ai l’impression que, de plus en plus, on réalise l’importance et l’intérêt d’avoir des ressources humaines en communication dans toute organisation. Le contexte de la pandémie vécue durant les deux dernières années a d’ailleurs permis à plusieurs de réaliser que le domaine des communications est essentiel. Selon moi, toute entreprise devrait avoir une personne dans son équipe qui occupe des fonctions communicationnelles. C’est un domaine d’études qui peut sembler nouveau pour plusieurs puisqu’il est tellement vaste. Plusieurs avenues sont possibles, c’est ce qui peut expliquer qu’il est parfois difficile de résumer tout ce qu’on peut faire en quelques lignes. C’est un domaine très diversifié pouvant toucher à plusieurs aspects.
4. Que faîtes-vous exactement comme travail?
Je m’occupe principalement du Programme d’investissements communautaires de l’entreprise pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Il s’agit d’un programme ciblant des initiatives stratégiques en matière de culture, de bien-être, qui inclut le sport et la santé, de développement communautaire et d’environnement afin de contribuer au dynamisme social et culturel collectif pour l’ensemble de la région. En d’autres mots, l’objectif premier du programme est de contribuer au mieux-être de nos communautés d’accueil par le biais d’investissements communautaires. Je m’occupe donc de la coordination de ce programme et développe, en collaboration avec différents organismes régionaux, divers partenariats au sein de différents créneaux. Je touche également à différents projets plus spécifiques à la communication, que ce soit en offrant un soutien aux différents départements, en produisant du contenu pour les médias sociaux, en créant des campagnes internes ou externes ou bien en gérant les relations avec les médias. Comme je le disais, mes tâches sont très diversifiées et il est parfois difficile d’expliquer de manière concise ce que je fais exactement comme travail.
5. Qu’est-ce que vous aimez particulièrement de votre travail?
J’aime être en contact avec les organismes et voir évoluer les projets auxquels nous participons. Je pense notamment à divers projets structurants que nous avons réalisés au cours de la dernière année qui ont été bénéfiques pour la communauté. De plus, j’aime pouvoir échanger avec les différents organismes de la région afin de voir comment nous pouvons faire une réelle différence en tant qu’entreprise. Mon travail me demande d’être créative et de penser de façon stratégique tout en collaborant avec différents départements ou parties prenantes externes. J’apprends de nouvelles choses constamment.
6. Parlez-moi des partenariats que vous réalisez dans le cadre de vos fonctions.
Mon travail consiste entre autres à accompagner les différents organismes et à collaborer avec eux pour réaliser des ententes de partenariat. Je dois aussi gérer ces partenariats qui sont créés pour contribuer à divers projets structurants et événements ou bien pour répondre à des besoins plus spécifiques de la communauté. Nous offrons un soutien financier, mais nous travaillons aussi à nous impliquer socialement. En contexte de pandémie, les comités organisateurs de différents événements ont dû s’adapter et redoubler d’efforts. Nous avons donc offert un soutien supplémentaire, à titre de bénévoles, où plusieurs employés ont prêté main-forte durant les événements. Le développement de partenariats permet donc de créer des liens avec diverses parties prenantes de la communauté et c’est ce que j’apprécie.
7. Quelle est la place de la formation ou du perfectionnement?
Étant une personne qui a besoin d’avancement et de défis, je ne me voyais pas arrêter complètement les études, alors je poursuis présentement mon certificat en relations publiques et les frais de scolarité sont payés par l’entreprise. La place de la formation et du perfectionnement est donc importante et encouragée. Je me sens aussi bien encadrée puisque je travaille avec des personnes ayant beaucoup d’expérience qui n’hésitent pas à répondre à mes questionnements ou à m’accompagner dans la réalisation de mes mandats. Nous avons aussi des programmes ayant des objectifs de performance et de développement.
8. Quelles compétences sont nécessaires selon vous pour exercer cette profession?
Je crois qu’il faut être une personne qui a de l’initiative, qui est créative et qui a des habiletés rédactionnelles en français. Maîtriser la langue anglaise est certainement un atout de plus puisqu’il y a des mines situées ailleurs qu’en Abitibi-Témiscamingue. Par exemple, nous avons trois mines au Nunavut. J’ai eu la chance d’y travailler et de visiter deux d’entre elles, ce qui m’a permis de réaliser l’importance de maîtriser les deux langues. Il faut aussi savoir travailler sous la pression, car nous avons souvent des mandats à effectuer avec des échéanciers serrés. Comme c’est un emploi qui est très diversifié, nous devons avoir un minimum d’organisation afin de ne pas nous perdre parmi tous les dossiers différents sur lesquels nous travaillons.
9. Quel est votre objectif de carrière?
J’ai développé un réel intérêt pour l’industrie minière, alors je ne me vois pas quitter ce domaine. J’aimerais évoluer au sein de l’entreprise puisque j’aime avoir de nouveaux défis. Les gens qui travaillent ici sont passionnés et dévoués, j’adore l’ambiance de travail! Je n’ai pas nécessairement un objectif précis en tête excepté celui de continuer d’aimer ce que je fais. Selon moi, il est important d’aimer son métier. La diversité des emplois et des professions du monde minier est plus qu’impressionnante et je pense que nous devrions en parler davantage afin de montrer l’ensemble des carrières possibles au sein de ce secteur.
