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Portrait de Nathalie Bolduc Contremaître des opérations sous terre chez Niobec  

12 mai 2022
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Nathalie Bolduc, contremaître des opérations sous terre chez Niobec (photographie : Mathieu Dupuis - gracieuseté AMQ)

1. Parlez-moi de vous et de votre parcours professionnel et scolaire.

Je suis native de l’Abitibi-Témiscamingue. J’ai fait un retour aux études à l’âge de 30 ans après avoir obtenu un DEP en électricité d’entretien. Je me suis inscrite au programme Technologie du génie civil que j’ai commencé au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et que j’ai terminé au Cégep de Chicoutimi.

Cependant, les mines m’ont toujours intéressée. En 2010, je vivais au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Je cherchais du travail. À ce moment, Niobec embauchait et je suis devenue technicienne en forage et dynamitage en 2011. Par la suite, j’ai suivi une formation sur le terrain en 2015 pour devenir contremaître.

 

2. Qu’est-ce que vous aimez particulièrement du travail minier?

Le travail n’est pas routinier. Il y a toujours des défis. La mine nous permet de travailler dans des conditions similaires tous les jours. La température est toujours la même. Les mines souterraines, c’est un monde à part, qui évolue régulièrement et qui nous permet d’apprendre de nouvelles choses continuellement.

 

3. Pouvez-vous me parler de votre travail au quotidien?

Comme contremaître des opérations, je fais la gestion et la planification de la main-d’œuvre, des lieux de travail et des équipements. Chaque matin, je vérifie les données reçues de la production du dernier quart de travail. Ensuite, je planifie la journée des 18 mineurs sous ma responsabilité; cela comprend les opérateurs de chargeuses navettes et de camions, les dynamiteurs et les foreurs.

Je règle également différents problèmes. Par exemple, je dois trouver la façon la plus adéquate de débloquer un point de soutirage ou m’assurer que le travail est fait de façon sécuritaire et selon les méthodes appropriées. Contremaître aux opérations est avant tout un travail d’équipe. Il faut être à l’écoute de son équipe afin de trouver les meilleures solutions. Il faut également tenter de mieux répondre aux besoins des travailleurs en prenant le temps de mieux les connaître. Quand on est contremaître, on est un pilier pour l’équipe et on doit parfois expliquer les raisons de ses choix. Quand il y a des demandes de mon équipe, j’essaie d’y répondre pleinement.


4. Comment percevez-vous la place de la femme dans le secteur minier?

Je crois qu’il faut avoir un fort caractère pour travailler avec des hommes. Il ne faut pas être susceptible ou avoir les oreilles sensibles! Il faut se dépasser un peu plus que les hommes et être à son meilleur. Je n’ai plus peur de me tromper comme autrefois. Dans les années 90, j’étais électricienne et c’était difficile d’être considérée pour occuper un emploi. Il ne faut pas être gênée de prendre la place qui nous revient. Aujourd’hui, c’est possible!

 

5. Quelle est la place de la formation ou du perfectionnement dans votre organisation?

Nous avons quatre employés qui sont destinés à la formation : deux formateurs et deux superviseurs des formations. La formation offerte est orientée notamment sur la supervision, le leadership et l’acquisition de compétences pour nos travailleurs. Régulièrement, les travailleurs doivent être formés sur la nouvelle machinerie ou lors de l’obtention d’un nouveau poste.

 

6. Quel est votre objectif de carrière?

Contremaître, c’est très bien. J’ai un bel horaire de 5 jours de travail et 4 jours de congé. Je fais des journées de 12 heures où je me lève vers 4 heures chaque matin. La conciliation travail-famille est possible, on a plus de journées consécutives pour s’occuper des proches.

 

7. Que diriez-vous aux jeunes intéressés par le secteur minier?  

Je leur dirais qu’il ne faut pas craindre de postuler pour un emploi dans le secteur. J’ai un neveu qui était gêné de le faire et je l’ai encouragé à oser et à passer des entrevues.

8. Que diriez-vous à ceux et celles qui veulent se réorienter et envisager le secteur minier?

Le secteur minier est en développement et l’avenir est très prometteur. Les champs d’expertise sont diversifiés et le travail est bien rémunéré.

Nathalie Bolduc, contremaître des opérations sous terre chez Niobec (photographie : Mathieu Dupuis - gracieuseté AMQ)
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