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Didier Bule, diplômé de la formation minière québécoise | Ingénieur en maintenance Koniambo Nickel 

16 février 2023
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Didier Bule | Ingénieur en maintenance, Koniambo Nickel

Programme de formation minière :
Technologie du génie électrique
- automatisation et contrôle | Cégep de Sept-Îles 

Lieu de résidence :
Fermont

Pays d’origine :
Nouvelle-Calédonie

Titre d’emploi actuel :
Ingénieur en maintenance, Koniambo Nickel

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La formation minière québécoise

Qu’as-tu le plus apprécié de la formation minière québécoise?

C’est pragmatique. Nous avions souvent des professeurs issus du monde industriel. Très pratique. Dans les cours, on s’attardait aux bases théoriques et on tombait ensuite dans le vif du sujet, on mettait le tout en pratique. Le Cégep de Sept-Îles était très bien équipé et avait des équipements à jour.

La relation avec les professeurs était différente de ce que j’avais connu en Nouvelle-Calédonie. Ce sentiment de position hiérarchique n’existe pas au Québec. Nous pouvions faire de la musique avec nos professeurs, discuter après les cours et même les appeler par leur prénom. Dans ma culture, nous avons beaucoup de retenue, de la difficulté à parler et à poser des questions. C’était plus facile au Québec.



Quel est ton plus beau souvenir du Québec?

L’automne! Les couleurs sont magnifiques durant cette saison où on dirait que la nature se met sur pause. Tout est au ralenti. Ensuite, j’ai vu pour la première fois la neige, et nous sommes servis à Sept-Îles (rires)!

Je retiens aussi toutes les rencontres faites au Québec. J’ai d’ailleurs toujours des contacts avec des amis. Les gens de la région de la Côte-Nord ont un grand cœur. Cette proximité avec les gens me manque.

 

« Je suis plus ouvert sur le monde [depuis mes études au Québec]. Je me rappelle aussi un beau souvenir, celui d’un échange avec les Innus de la Côte-Nord. Nous avons été invités à un festival innu pour présenter un petit spectacle de danses et de chants. C’était une expérience marquante. »

- Didier Bule
ingénieur en maintenance, Koniambo Nickel

 

Que retiens-tu de la formation reçue?

La formation en Technologie du génie électrique - automatisation et contrôle, c’est un forfait complet pour pouvoir travailler par la suite. Quand je suis arrivé sur le marché du travail, j’avais tous les outils pour pouvoir être autonome et travailler. C’est une formation complète avec des professeurs exceptionnels.

D’ailleurs, j’ai fait mon stage d’études à la mine Wabush, une ancienne usine de traitement de fer. Quand tu es un stagiaire au Québec, tu es considéré comme un technicien. Les gens te font confiance. Les stagiaires sont autonomes.

 

Quelle est la chose qui t’a le plus marquée dans ton parcours scolaire?

Quand je suis revenu en Nouvelle-Calédonie, j’ai travaillé quelques mois plus tard dans une usine de KNS. Le superviseur était un Québécois. Il m’a fait confiance rapidement et m’a donné des responsabilités. Je suis passé deux ans plus tard de technicien à superviseur.

 

Parle-moi de la personne la plus significative durant ta formation au Québec.

Ce n’est pas une personne, c’est un groupe. C’est le groupe de Calédoniennes et de Calédoniens qui sont venus étudier avec moi à Sept-Îles. On s’entraidait tous, on vivait la même chose, être loin de chez nous. Avec six mois de neige et deux mois d’été, quand tout est gris parfois, c’est difficile, mais c’était devenu une famille.

Que dirais-tu à une personne désirant choisir une formation minière donnée au Québec?

Je lui dirais d’y aller sans hésiter. C’est une expérience enrichissante. Nous apprenons non seulement le savoir-faire, mais aussi le savoir-être. C’est le moment de découvrir des personnes, c’est une occasion à saisir.

Le fait de partir loin, ça ouvre l’esprit! Je suis plus ouvert sur le monde. Je me rappelle aussi un beau souvenir, celui d’un échange avec les Innues de la Côte-Nord. Nous avons été invités à un festival innu pour présenter un petit spectacle de danses et de chants. C’était une expérience marquante. Mon groupe et moi avons aussi participé au Cégep en spectacle et nous nous sommes rendus au provincial à Rimouski. La musique rapproche les cultures.

Qu’est-ce qui te manquerait si tu n’avais pas étudié au Québec?

Il m’aurait fallu plus de temps pour me faire confiance. Il faut que tu prennes des décisions. Au fur et à mesure, tu as plus confiance en toi et ça te fait mûrir, cette distance qui sépare ton pays d’origine et l’endroit où tu étudies.

 

Avec le recul, qu'est-ce que tu ferais de diféremment? 

Je pense que je changerais ma dernière année d’études. J’aurais aimé continuer mes études au Québec et aller à l’École de technologie supérieure à Montréal. Malheureusement, je n’ai pas entrepris les démarches à temps.

Inscris-toi à cette formation!

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Parle-moi de ton travail.

Didier Bule | Ingénieur en maintenance, Koniambo Nickel


En quoi consiste ton emploi?

Après avoir fait des études en France, je suis devenu ingénieur en maintenance dans un secteur de l’usine KNS en Nouvelle-Calédonie. Nous vivons sur une île, donc je dois gérer les différentes tâches à accomplir en collaboration avec les autres départements. Je travaille sur des éléments touchant les méthodes, la fiabilité, les stratégies de maintenance des équipements et je dois m’assurer d’avoir la disponibilité et la quantité suffisante de pièces au moment nécessaire.

Je vérifie aussi les instructions de maintenance avec les techniciens affectés à cette tâche pour revoir les procédures écrites et les modifier, le cas échéant, afin d’augmenter notre efficacité. Je participe également à la résolution de problèmes et mène les enquêtes lors de pannes, par exemple, pour comprendre ce qui s’est passé et entreprendre les actions nécessaires afin d’éviter que cela se reproduise.  

 

Didier Bule | Ingénieur en maintenance, Koniambo Nickel
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Après tes études, quel a été ton premier emploi?

Un mois après mon arrivée en mai 2011, j’ai été embauché par un sous-traitant de Koniambo Nickel SAS (KNS) à titre de technicien de maintenance des équipements électriques des unités de potabilisation. Je veillais au système de distribution de l’eau. En décembre 2011, soit sept mois plus tard, j’étais embauché chez KNS.

 

Plus jeune, te voyais-tu dans ce métier? 

Non, pas du tout. En fait, à l’issue de mon baccalauréat général scientifique Français, je me suis inscrit à l’Université de Nouvelle-Calédonie sans grande conviction. Le tout a duré 3 ans et ça n’a pas été une grande réussite. C’est alors que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a mis en place le programme « Mobilité Québec ». J’avais envie de voir autre chose. J’ai sauté dans l’aventure!

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