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Sarah Fakalueva | Analyste de laboratoire | Koniambo Nickel Nouvelle-Calédonie 

9 mars 2023
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Sarah Fakalueva | Analyste de laboratoire | Koniambo Nickel Nouvelle-Calédonie

Programme de formation minière :
Technologie minérale, spécialisation géologie
Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue

Lieu de résidence : Nouvelle-Calédonie, Voh

Titre d’emploi actuel : Analyste de laboratoire 
Koniambo Nickel

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La formation minière

Qu’as-tu le plus apprécié de la formation minière québécoise?

La proximité et la facilité à communiquer avec les professeurs de même que le concret de la formation reçue m’ont permis de découvrir un nouveau système éducatif, celui du Québec. Le fait d’être plongée rapidement dans la mine m’a permis de vivre plusieurs expériences et de faire beaucoup de visites et de sorties.

La meilleure façon d’étudier, c’est au Québec puisque c’est pratique. La formation est découpée en sessions, ce qui permet de se concentrer davantage et d’aller en profondeur. De plus, le fait que la note de passage soit à 60 % plutôt qu’à 50 % comme chez moi permet de s’assurer que les étudiants ont bien compris la matière.

Étudier au Québec, au début, c’était un coup de tête. La géologie a toujours été une passion, donc quand cette possibilité s’est présentée, je l’ai vue comme un défi. Je me suis dit : « Vas-y! »



Quel est ton plus beau souvenir lié à ta formation au Québec?

Tous les moments, je les ai adorés. Pour notre examen final, moi et ma classe sommes allés passer deux semaines dans le bois et vivre dans un chalet. Nous faisions de l’exploration pour trouver un indice minéralisé et nous mettions en pratique tout ce que nous avions appris.

 

« La meilleure façon d’étudier, c’est au Québec puisque c’est pratique. La formation est découpée en sessions, ce qui permet de se concentrer davantage et d’aller en profondeur. »

- Sarah Fakalueva
Analyste de laboratoire, Konaimbo Nickel


Qu’est-ce que ta formation t’apporte au quotidien?

J’ai trouvé du travail rapidement. Le secteur minier prend en compte les compétences acquises avec le diplôme québécois. Je travaille dans une mine qui nous tient à cœur, Koniambo Nickel. Cette mine est un projet du pays. Une usine du pays, imaginez, ça ne peut se faire sans nous!

Ma formation m’a permis de mieux communiquer ce qui entoure la mine. Je suis amenée à animer les visites et ma connaissance des minéraux et de leur description m’a aidée. Je suis en laboratoire maintenant, et cela a toujours un lien avec le secteur minier.

 

Quelle est la chose qui t’a le plus marquée dans ton parcours?

Ce qui m’a le plus marqué dans mon parcours, c’est mon épreuve finale pour l’obtention de mon diplôme en géologie appliquée. Nous sommes allés en exploration dans le bois pendant dix jours à la recherche d’un indice minéralisé, qu’on a d’ailleurs trouvé avec mon collègue Alex Nickerson. C’était une fierté pour nous qui avions tant travaillé.

 

Parle-moi des professeurs marquants durant ta formation au Québec.

Marc Legault, ce n’était pas un professeur, c’était un « pote ». Il a toujours eu cette approche pour nous faire apprendre tout en respectant nos limites. Il avait à cœur que nous devenions de bons techniciens géologues et il savait comment amener les choses pour qu’on réussisse. Je le remercie encore.

Paul Gagné, il était génial. C’était comme un père, il était doux et très agile. Il m’a donné l’amour des minéraux, une passion qu’il communiquait dans la douceur. Ça m’a fait adorer la matière plus que je le pensais!

 

Que dirais-tu à une personne désirant choisir une formation minière donnée au Québec?

Je lui dirais de foncer. C’est certainement l’une des meilleures formations qui existent!

Si tu n’avais pas étudié au Québec, qu’est-ce qui te manquerait aujourd’hui?

Il me manquerait beaucoup de choses. Quand je suis partie, je ne savais rien faire. J’ai appris. J’ai grandi d’un coup et je suis devenue l’adulte que je suis maintenant.

Dans mon travail, je n’aurais pas toute cette connaissance si je n’avais pas étudié au Québec. Je connais désormais tout concernant l’ouverture d’une mine, l’impact environnemental, en fait, tous les enjeux qui entrent en ligne de compte lors de la découverte de gisements, notamment pour des projets gigantesques comme Koniambo Nickel. Sans ma formation de qualité, nous ne pourrions pas faire fonctionner une mine comme celle-là.

J’ai aussi rencontré l’homme de ma vie. Il a été d’un grand soutien pour moi tout au long de mon parcours scolaire. Maintenant qu’il est devenu mon mari, nous avons deux magnifiques enfants.

 

Avec le recul, qu’est-ce que tu ferais différemment?

Nous devons mettre à jour notre permis d’études, ce que j’ai négligé de faire. Si c’était à recommencer, je serais plus consciencieuse, car j’ai perdu une année à cause de cette négligence et j’ai failli ne pas finir ma technique. Heureusement, je faisais partie d’un groupe qui m’a aidé à ne pas lâcher et j’ai tout fait pour me remettre sur les rails et avoir mon diplôme.

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Parle-moi de ton travail.

En quoi consiste ton emploi?

Mon travail consiste à analyser les procédés dans un laboratoire et à suivre les résultats, notamment concernant l’impact sur l’environnement. Par exemple, je vérifie la qualité de l’eau qui sort de l’usine et je m’assure qu’elle respecte en tout temps les normes. Dans le cas contraire, j’avertis rapidement les autorités. Je vérifie aussi la température des fours lors de leur refroidissement. J’effectue entre autres un contrôle de qualité.

 

Qu’est-ce qui te passionne au quotidien dans ton travail?

Ce qui me passionne dans mon travail, je dirais que c’est le fait de me sentir utile dans un projet pour développer mon pays. Je suis l’une des actrices de l’économie locale de mon pays. J’en suis fière.

 

Quelles compétences sont nécessaires selon toi pour réaliser ton travail ?

Rigueur, éthique et honnêteté! J’ai une très grande responsabilité dans mon organisation puisque nous devons transmettre des résultats vérifiés et nécessitant une contre-analyse. Les résultats que l’on donne permettent à l’usine de bien fonctionner. Il faut être transparent et s’assurer d’être en règle par rapport aux normes imposées.

 

Quel est ton objectif de carrière?

Actuellement, je suis très bien. Je gagne très bien ma vie. J’apprécie particulièrement la conciliation travail-famille puisque c’est ma priorité et mon emploi me le permet. Je suis entièrement satisfaite de mon travail.

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Sarah Fakalueva | Analyste de laboratoire | Koniambo Nickel Nouvelle-Calédonie

Après tes études, quel a été ton premier emploi?

Après mes études, mon premier emploi était éducatrice scolaire dans une école secondaire de mon village natal en Nouvelle-Calédonie.

 

Qui a eu le plus d’influence sur toi dans ton parcours scolaire?

La personne qui a eu le plus d’influence sur moi durant mon parcours scolaire était mon professeur de géologie Paul Gagné à qui j’ai toujours voulu ressembler professionnellement.

 

Plus jeune, te voyais-tu dans ce métier? Si oui, cela correspond-il à tes attentes? Si non, que voulais-tu faire comme métier?

En toute honnêteté, plus jeune, je ne me voyais pas tellement dans ce métier, mais maintenant je suis épanouie dans mon travail. Je voulais travailler dans le domaine médical comme infirmière ou sage-femme.

 

Parle-moi des premiers jours au Québec.

C’était quand même difficile, je n’avais jamais quitté ma maison. C’était dépaysant puisque c’était aussi la première fois que je me coupais de la famille.

Sarah Fakalueva | Analyste de laboratoire | Koniambo Nickel Nouvelle-Calédonie
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