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Loïc Fougeroux | Technicien minier, Agnico Eagle, mine Meliadine 

23 mars 2023
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Loïc Fougeroux | Technicien minier, Agnico Eagle, mine Meliadine

Programme de formation minière : Technologie minérale (géologie)
Cégep de Thetford


Lieu de résidence : France, Île-de-la-Réunion

Titre d’emploi actuel : Technicien minier, Agnico Eagle, mine Meliadine

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La formation minière

Parle-moi de ton cheminement scolaire.

Je voulais être géologue. Pendant huit ans, j’ai été charpentier et je mettais de côté de l’argent pour éventuellement réaliser d’autres études. À un moment donné, j’ai eu un accident de travail où je suis tombé d’un toit. Je n’ai pas eu le choix de me réorienter professionnellement. Avec une bourse, je me suis engagé dans des études en langues littéraires à l’Université de la Réunion, à Saint-Denis, dans l’optique de devenir professeur un jour. Ensuite, un programme m’a permis d’obtenir une bourse pour étudier au Québec en Technologie minérale – spécialisation géologie. C’est à ce moment que j’ai foncé.



Qu’as-tu le plus apprécié de la formation minière québécoise?

Je pense que c’est l’ambiance qu’apportent les professeurs en technologie minérale. C’est une formation qui ne se donne pas partout; tout le monde venait de différents endroits. Il y avait des gars de Fermont qui venaient étudier après 12 heures de route en voiture. C’est à ce moment que l’on s’est rassemblé et qu’on s’est créé une petite famille. J’ai même loué une maison avec cinq autres étudiants. C’était toute une expérience durant nos études! D’ailleurs, aujourd’hui, on se voit encore régulièrement.

 

« La communauté serrée autour des mines. Après mes études, je vois encore les personnes avec qui j’ai étudié. Dans un milieu éloigné comme au Nunavut, on vit beaucoup de choses et cela se poursuit dans les mines maintenant. » 

- Loïc Fougeroux, technicien minier, Agnico Eagle, mine Meliadine


Quel est ton plus beau souvenir du Québec pendant tes études?

L’un de mes plus beaux souvenirs demeure tous les liens amicaux que nous avons créés et l’ambiance vécue avec les professeurs.

Que retiens-tu de la formation reçue?

C’est un beau programme technique bien conçu. Il correspond au marché du travail et les professeurs s’adaptent. Certains professeurs travaillent encore dans les mines et ils ont de l’expérience. On participait à des camps de terrain dans le bois avec une boussole et on devait se repérer. C’était plaisant! Nous étions en équipe et nous étions souvent contents d’être perdus dans la forêt. Les camps de terrain de géologie, c’était vraiment intéressant.

 

Quelle est la chose qui t’a le plus marquée dans ton parcours?

La communauté serrée autour des mines. Après mes études, je vois encore les personnes avec qui j’ai étudié. Dans un milieu éloigné comme au Nunavut, on vit beaucoup de choses et cela se poursuit dans les mines maintenant. Pour ma part, je travaille deux semaines loin de chez moi, ce qui développe l’esprit de communauté.

 

Parle-moi de la personne la plus significative durant ta formation au Québec.

Éric Dubois était mon professeur de géologie. Intelligent, il comprenait ce qui se passait à l’international et il s’y intéressait. Il y avait une proximité avec les professeurs. Après avoir fini mes études, M. Dubois m’a beaucoup aidé à me trouver un emploi dans les mines. Il m’a encouragé et m’a fait rencontrer des gens. Il a fait plus que son rôle de professeur.

 

Que dirais-tu à une personne désirant choisir une formation minière donnée au Québec?

Je lui dirais que c’est un bon programme technique. Il mène vers des emplois aux horaires variables. Le programme de formation couvre plusieurs aspects du domaine. Le salaire est bon. Ça vaut le coup! C’est difficile de quitter son pays, mais ça en vaut la peine. Quand je retourne à la Réunion, je peux en profiter pleinement. Chaque fois que j’y retourne, c’est pour vivre des moments de qualité et je peux faire plaisir à mes proches.

Qu’est-ce qui te manquerait si tu n’avais pas étudié au Québec?

Ce qui me manquerait, c’est d’intégrer un domaine où les possibilités de carrière sont bonnes et remplies de défis. Je suis fier d’être dans le domaine minier.

Avec le recul, qu’est-ce que tu ferais différemment?

Je commencerais plus tôt. J’aurais peut-être commencé par réaliser un DEP en extraction du minerai pour devenir mineur pour voir depuis le début de la chaîne, le processus. Je pense que le DEP menant vers la technique est une voie d’évolution intéressante qui ouvre des portes et offre une certaine expérience terrain.

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Parle-moi de ton travail.

Loïc Fougeroux | Technicien minier, Agnico Eagle, mine Meliadine

En quoi consiste ton emploi?

Au quotidien, je suis la personne responsable du contrôle de qualité. Puisque Meliadine est une mine d’or, je donne des précisions sur l’endroit où se trouve le minerai. Une fois le minerai extrait, je regarde si le minerai possède la teneur requise et à quel endroit l’envoyer. Je fais ensuite un suivi des échantillonnages et de l’avancement du projet.

Dernièrement, j’ai aussi donné de la formation en géologie aux nouveaux employés et parfois à des mineurs. Je leur explique en quoi consiste notre minerai, l’or. Tous les travailleurs doivent savoir ce qu’ils font et reconnaître les roches présentes. Cela amène des échanges et beaucoup de questions.

 

Qu’est-ce qui te passionne au quotidien dans ton travail?

Les interactions! J’occupe un poste où je fais un lien entre ce qui se passe sous terre et le bureau à la surface. Je m’organise avec la production. Je parle avec beaucoup de personnes et les journées passent vite, même 12 heures de travail.

Loïc Fougeroux | Technicien minier, Agnico Eagle, mine Meliadine
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Loïc Fougeroux | Technicien minier, Agnico Eagle, mine Meliadine

Après tes études, quel a été ton premier emploi?

J’ai travaillé chez Osisko en faisant de l’exploration régionale et en travaillant à la carothèque. On m’a fait une proposition pour un poste sous terre. J’ai ensuite suivi un nouvel entraînement pour ce poste ainsi que les modules de la Formation modulaire du travailleur minier (FMTM) à la mine Éléonore, devenue aujourd’hui Newmont. C’était une superbe mine, mais il y a eu des réorganisations, dont des licenciements. Alors, j’ai préféré ne pas prendre de risque et chercher un nouvel emploi. La mine Meliadine d’Agnico Eagle cherchait un technicien. J’ai commencé un nouvel emploi tout juste avant la pandémie.

 

Plus jeune, te voyais-tu dans ce métier? Si oui, cela correspond-il à tes attentes? Si non, que voulais-tu faire comme métier?

Lorsque j’étais jeune, je me voyais explorateur comme Indiana Jones, me retrouvant dans le désert. Aujourd’hui, je suis dans le Nord et j’y vois des ours polaires, des caribous et des tempêtes à la baie d’Hudson.

D’ailleurs, je constate à quel point il faut être patient. Lorsque nous sommes dans le brouillard ou le blizzard, il faut attendre parfois quelques heures l’avion qui nous ramènera à bon port.

Loïc Fougeroux | Technicien minier, Agnico Eagle, mine Meliadine
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