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De la biologie à l’industrie minière : un parcours guidé par l’impact environnemental | Portrait de Lydia Chaput, conseillère en environnement, complexe minier Goldex, Agnico Eagle  

3 avril 2025
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Lydia Chaput, conseillère en environnement, complexe minier Goldex, Agnico Eagle | Photographie : Mathieu Dupuis

Passionnée par l’environnement et la biodiversité, Lydia Chaput a suivi un parcours de formation en biologie avant de découvrir un tout autre domaine : l’industrie minière. D’abord attirée par le travail avec les animaux, elle a progressivement élargi ses horizons en explorant les perspectives en Abitibi-Témiscamingue, où elle a réalisé que les minières jouaient un rôle clé dans la protection et la gestion de l’environnement. Grâce à son expérience en consultation et à son implication dans divers projets environnementaux, elle est aujourd’hui une professionnelle engagée qui contribue activement à rendre l’industrie minière plus durable et responsable.

Peux-tu nous parler de ton parcours scolaire et professionnel?

J’ai commencé mon parcours en sciences de la nature au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, car je voulais garder mes options ouvertes. Après deux ans, je me suis inscrite au baccalauréat en biologie à l’Université de Sherbrooke, où j’ai pu suivre un programme coopératif comprenant plusieurs stages. J'ai fait mes premiers stages dans des refuges animaliers, mais je sentais que ce domaine ne me comblait pas pleinement. De retour en Abitibi-Témiscamingue, j’ai exploré le secteur minier et j’ai obtenu un stage chez Monarch. Ce stage a ouvert la porte à une expérience en consultation, où j’ai découvert la diversité des sites miniers et l’impact positif que je pouvais avoir sur l’environnement.

Au secondaire, quel type d’élève étais-tu?

J’étais une élève très sociable, avec beaucoup d’énergie. Rester assise en classe n’était pas toujours évident pour moi! J’aimais l’école, mais ce qui me passionnait surtout, c’étaient les animaux. Les matières logiques, comme les mathématiques, les sciences et la biologie étaient celles où j’excellais naturellement.

Qu’est-ce qui t’a attirée vers le secteur minier?

Au départ, ce n’était pas un domaine que j’avais envisagé. Je voulais travailler avec les animaux. Mais en explorant les perspectives d’emploi, j’ai réalisé que les mines investissaient énormément dans des projets environnementaux, ce qui m’a beaucoup intriguée. Mon expérience en consultation m’a permis de travailler sur un inventaire des tortues serpentines. J’ai trouvé l’expérience fascinante de voir qu’une minière était prête à investir dans la préservation de la biodiversité. Cela m’a convaincue que je pouvais avoir un impact concret.

Avais-tu des préjugés avant d’y travailler?

Oui, absolument! Vu de l’extérieur, j’avais l’image que les minières étaient irresponsables sur le plan environnemental. Mais en intégrant l’industrie, j’ai découvert un secteur très réglementé, soucieux de l’environnement et en constante évolution. Loin d’être irresponsables, les minières prennent leurs responsabilités et cherchent à s’améliorer continuellement.

Qu’aimes-tu le plus de ton travail?

Ce que j’aime par-dessus tout, c’est la collaboration. Dans mon rôle, je travaille avec plusieurs départements, comme la géologie, la métallurgie, la santé et la sécurité, et même les communications. Tout est interrelié et cela me permet de toucher à plusieurs domaines. J’adore aussi la diversité des tâches et le fait qu’aucune journée ne se ressemble.

Lydia Chaput, conseillère en environnement, complexe minier Goldex, Agnico Eagle | Photographie : Mathieu Dupuis
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« Le secteur minier, ce n’était pas une évidence pour moi au départ. Mais j’y ai trouvé une occasion unique : avoir un impact concret sur l’environnement tout en travaillant dans un milieu en constante évolution. »

- Lydia Chaput, conseillère en environnement
Complexe minier Goldex, Agnico Eagle 

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Peux-tu décrire une journée typique?

Il n’y a pas vraiment de journée typique. Parfois, je suis sur le terrain pour faire des suivis environnementaux. D’autres jours, je suis au bureau à analyser des données ou à coordonner des projets. J’essaie d’aller sur le terrain au moins deux fois par semaine. On est une petite équipe, donc on s’entraide beaucoup.

 

Nomme-moi un préjugé sur le secteur minier que tu aimerais démentir.

L’idée que les minières font ce qu’elles veulent sans tenir compte de l’environnement. En réalité, elles sont extrêmement réglementées et investissent dans des initiatives pour minimiser leur impact. Des mesures sont mises en place pour assurer une surveillance et un suivi des divers paramètres environnementaux. Elles veulent évoluer et s’améliorer constamment.

 

Que dirais-tu à un jeune du secondaire pour l’attirer vers le secteur minier?

C’est une industrie dynamique où tu peux vraiment faire une différence. Il y a une grande diversité de métiers et de professions et une collaboration entre de multiples expertises. C'est un milieu stimulant, en constante évolution. Et contrairement à ce qu’on pense, ce ne sont pas que des travailleurs sous terre avec des pioches; le secteur utilise désormais des technologies de pointes! Il y a de la place pour tout le monde.

 

Si tu pouvais changer quelque chose dans le secteur minier, que serait-ce?

J’aimerais qu’il y ait plus de partage des connaissances entre les différents sites miniers. Chaque mine développe ses propres pratiques, mais si l’on échangeait davantage sur nos bons coups, on pourrait tous progresser plus rapidement.

As-tu un conseil pour une personne qui souhaite devenir conseillère en environnement dans le secteur minier?

Passer par la consultation avant d’intégrer une mine est un excellent moyen d’acquérir une vue d’ensemble. Cela permet de mieux comprendre les enjeux environnementaux de plusieurs sites et d’accumuler beaucoup d’expérience qui sera précieuse pour la suite. Il faut aussi faire preuve de curiosité, aimer le travail d’équipe et être prêt à apprendre en continu, car l’industrie évolue sans cesse.

Où te vois-tu dans quelques années?

Honnêtement, je suis tellement bien dans mon poste actuel que je ne me projette pas ailleurs pour le moment. Je me sens épanouie et stimulée chaque jour, et c’est ce qui compte pour moi!

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