Construire sa voie : Gabriel Martin, mécanicien industriel

Diplômé au DEP en mécanique industrielle de construction et d'entretien, Gabriel Martin a obtenu à la fin de ses études une bourse de l’entreprise Logistec Arrimage Canada Inc. qui l’avait parrainé et lui a même offert son premier emploi.
1. Au secondaire, quel type d’élève étais-tu?
J’étais vraiment un gars tranquille. Je pratiquais des sports comme le judo et le basketball. J’aimais l’école, mais je savais à ce moment que je ne voulais pas entreprendre de longues études. J’aimais les maths et l’histoire, mais moins le français!
2. Parle-nous de tes études au DEP en mécanique industrielle de construction et d’entretien.
Après avoir terminé ma 5e secondaire, j’ai tout de suite choisi de m’inscrire au DEP en mécanique industrielle de construction et d’entretien. Mon père est mécanicien et, lorsque j’étais jeune, j’aimais l’aider dans le garage pour réparer les motoneiges, les VTT ou même les tondeuses. Déjà à 10-12 ans, je savais que je voulais apprendre un métier manuel.
Ensuite, j’ai suivi ma formation professionnelle pendant un an et demi dans une démarche individuelle. Les profs du Centre de formation professionnelle de Sept-Îles m’ont beaucoup appris. Ils voulaient que l’on se développe professionnellement, qu’on arrive à résoudre les problèmes. J’ai bien aimé l’enseignement de mes deux profs en mécanique. Le fait qu’ils soient proches de nous, qu’on ait du plaisir tout en apprenant sérieusement, ça résume bien l’ambiance du cours. On était un petit groupe, ce qui favorisait le développement des liens.
J’ai beaucoup appris, c’était théorique, mais surtout du travail manuel. J’ai appris à travailler pour être prêt à entrer rapidement sur le marché du travail. On était bien préparé.
3. Tu travailles chez Logistec Arrimage Canada Inc., explique-moi le mandat de ton entreprise.
Logistec est un chef de file dans l’exploitation de terminaux en Amérique du Nord et réalise ses activités dans 62 ports et plus de 90 terminaux dans le monde. Nous sommes des experts de la manutention de marchandises, notamment le minerai. Au quai du port de Sept-Îles, nous chargeons du minerai provenant de Minerai de fer Québec et de Tacora, et nous travaillons en collaboration avec la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire (SFP Pointe-Noire) qui est un carrefour logistique ferroviaire et portuaire qui offre des services de transport ferroviaire et de manutention de minerai à des entreprises de l’industrie des ressources naturelles actives sur la Côte-Nord et à Terre-Neuve-et-Labrador, et ce, avec une approche soucieuse de l’environnement et de la santé-sécurité au travail.
4. Quel est ton travail chez Logistec Arrimage Canada Inc.?
Je suis à la production. S’il y a des bris, on m’appelle! Je réalise des travaux de maintenance, d’analyse, d’entretien des machines, notamment des chargeurs de navires. Nos chargeurs de navires sont les plus gros en Amérique du Nord. Nous chargeons des navires allant de 70 000 tonnes jusqu’à 240 000 tonnes de minerai de fer.
Je ressens une fierté quand j’arrive à réparer quelque chose qui est brisé. J’aime tout ce que je fais, que ce soit la maintenance, l’inspection ou le changement de pièces défectueuses. J’aime me casser la tête pour résoudre des problèmes. J’aime que ce ne soit pas pareil tous les jours.
5. Que faut-il pour réussir à devenir un bon mécanicien?
Il faut de la persévérance, de la volonté pour apprendre de nouvelles choses et acquérir de nouvelles compétences.
6. Peux-tu décrire une journée typique?
J’arrive dans mon lieu de travail où le surintendant aux opérations rencontre tous les employés pour parler de santé et de sécurité selon les travaux et les conditions de la journée. Ensuite, je vais m’habiller avec tous les accessoires de protection et je me rends à mon camion dont je fais l’inspection. Par la suite, je me dirige vers le site. Je fais le tour des convoyeurs pour les inspecter. Je travaille avec une tablette numérique sur laquelle je reçois mes tâches de la journée. Finalement, je vais sur le quai, à l’endroit où je vais exécuter mon travail.
Jour et nuit, on s’assure que le chargement du minerai se déroule comme prévu. Parfois, nous changeons des rouleaux directement sur le convoyeur. Lorsque le bateau n’est pas dans le port, on améliore certains systèmes. À la fin de la journée, on fait l’entretien des lieux de travail.
7. Quels sont les plus grands défis que tu rencontres dans ton travail?
Les conditions météorologiques, c’est parfois difficile. Nous travaillons dehors, donc on doit s’habituer aux températures de l’été comme de l’hiver. Ce ne sont pas toujours des conditions faciles sur le bord du fleuve, mais en même temps, être près du fleuve, c’est avoir droit à un très beau paysage!
Quand on ferme l’entreprise pour réaliser l’entretien, le changement de grosses pièces, il faut user de stratégies parce que l’accès est parfois restreint, surtout lorsqu’on change de grosses pièces. On est toujours en équipe de deux sur douze heures de travail puisque nous avons toujours besoin d’une deuxième paire de bras pour réaliser les changements sur les gros équipements.
8. Qu’as-tu appris le plus depuis que tu es sur le marché du travail?
J’ai plus confiance en moi depuis que je suis sur le marché du travail. J’ai travaillé ma dextérité! On apprend beaucoup de choses à l’école, mais sur le marché du travail, c’est différent. Il faut toujours avoir la volonté d’apprendre; il faut écouter les gens qui sont expérimentés autour de soi. On prend leurs conseils pour continuer à avancer.
9. Avec quels autres profils de travailleuses et de travailleurs collabores-tu le plus?
Je travaille avec un autre mécanicien industriel. Sinon, on travaille avec les électriciens, pour le cadenassage des équipements, mais aussi des techniciens sur le terrain qui font le nettoyage et aident à l’entretien du terminal. On veille à la propreté du quai. Je travaille aussi avec l’équipe d’administration de l’entreprise.
10. Qu’est-ce qui t’a attiré vers le secteur minier?
Je n’étais pas attiré nécessairement par le secteur minier. En fait, c’est en recevant ma bourse au CFP de Sept-Îles que j’ai découvert ce milieu. Ça m’a amené à venir travailler dans un secteur que je ne connaissais pas, celui du transport. Je ne pensais pas que c’était aussi gros, l’industrie minière. C’est une longue chaîne de transport qui va du convoyeur jusqu’au chargeur de navires.
11. As-tu un conseil pour une personne qui souhaite devenir un mécanicien industriel de construction et d'entretien?
C’est un beau métier, qui nous permet d’apprendre beaucoup de choses et de nous renouveler constamment.
Pour en savoir plus sur cette entreprise, il est possible de visiter leur site Web : https://www.logistec.com/fr/.
