Portrait de Guy Belleau, directeur général du projet Horne 5 chez Ressources Falco
Après plus de 25 ans comme ingénieur minier, Guy Belleau a mené, au cours des 15 dernières années, des projets de construction de nouvelles mines à travers le Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador. Après avoir dirigé la mine aurifère Éléonore, un projet de 2 milliards de dollars, et dont l’équipe a reçu d’importantes distinctions en santé-sécurité et en développement durable, M. Belleau a maintenant entre les mains, le tout nouveau Projet minier Horne 5, à Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue.
Construire une mine automatisée, le projet minier Horne 5
Cette nouvelle mine à haut contenu technologique se trouve en-dessous d’une ancienne mine d’or et de cuivre, exploitée de 1926 à 1976. Cette minière permettra la création d'un millier d'emplois durant sa construction et 500 emplois directs durant les 15 ans de vie de la mine.
Pilotes de drones, gestionnaires d’équipements miniers automatisés, opérateurs de centre de contrôle et téléopérateurs d’équipements souterrains ne sont que des exemples de métiers et de professions qui seront demandés à la mine. Projet Horne 5 deviendra très certainement une des mines les plus technologiques du Québec puisque la plupart des opérations se feront à distance pour assurer la sécurité des travailleuses et des travailleurs.
En plus de contrer la pénurie de main-d’œuvre actuellement vécue dans cette région du Québec, les avancées technologies pourront aussi permettre d’utiliser des méthodes d’extraction encore plus efficientes. « Nous n’avons pas le choix, on se doit d’être à l’avant-garde. Nous désirons une mine avec une très petite empreinte environnementale et nous voulons avant tout la sécurité de nos travailleuses et travailleurs », explique le directeur général du Projet minier Horne 5.
Actuellement, l’équipe en place repense toutes les méthodes de travail et se prépare pour le recrutement éventuel de la main-d’œuvre ayant une grande capacité d’adaptation, possédant des compétences numériques et qui permettra aussi à un plus grand bassin de personnes d’accéder à des postes. « C’est avec un grand enthousiasme que nous voulons relever le défi. Il faut penser autrement : permettre une expérience humaine des plus enrichissantes, revoir les stratégies communicationnelles et briser les silos », exprime M. Belleau.
Lorsqu’il s’imagine la mine en production, M. Belleau espère réussir à rassembler dans une même salle de contrôle tous les départements de la minière afin que tous les membres de l’équipe puissent, grâce à des bases de données traitées en temps réel, prendre des décisions ensemble. « Il faudra arriver à produire sécuritairement et efficacement plus de 15 000 tonnes de minerai par jour, peu de mines le font actuellement! C’est en équipe que l’on pourra y parvenir », renchérit M. Belleau.
Un parcours étonnant
Né sur la rive sud de Québec, dans le village de Saint-Rédempteur-de-Lévis, Guy Belleau, connaissait peu de choses de l’univers des mines. C’est un enseignant en géologie au Cégep de Lévis-Lauzon, passionné de géologie et de minéraux, qui l’a persuadé de prendre cette branche à l’université.
Après un premier stage du Baccalauréat coopératif en génie des mines et de la minéralurgie où il est descendu sous terre pour la première fois, il a été séduit par l’univers du secteur minier, notamment par sa panoplie de métiers et de professions pour réussir à faire fonctionner sécuritairement et efficacement une opération minière, mais surtout, par celles et ceux qui œuvrent en synergie à la production quotidienne de métaux précieux. Il a eu la piqûre totale! « Je voyais l’or, la minéralisation du quartz et la tourmaline. C’était spectaculaire! J’étais ému. Je me suis dit aussi que devant une telle diversité de métiers et de savoirs que je n’arrêterais jamais d’apprendre », se souvient M. Belleau.
Après toutes ses années, Guy Belleau demeure enthousiaste à l’égard du secteur minier. Encore aujourd’hui, il se surprend à tasser la mousse et à retourner les roches qu’il croise lors de ses visites en forêt et le long des cours d’eau à la pêche. « Depuis toujours, je continue inlassablement ma mission : découvrir un indice de la présence d’or », explique celui qui n’a pas perdu l’œil lumineux du garçon à la recherche d’une pépite d’or.