Les cycles miniers influencent-ils l'emploi des jeunes diplômés en géologie?
La Relance, un programme du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, documente systématiquement la situation professionnelle des jeunes diplômés du Québec deux ans après l’obtention de leur diplôme. L’Institut national des mines utilise les données de la Relance provenant de huit enquêtes successives effectuées entre 1999 et 2013 afin de préciser l’influence des cycles miniers sur la situation professionnelle des jeunes diplômés universitaires en géologie.
Les cycles miniers et l’offre d’emploi en géologie
La Relance permet de connaître le pourcentage de diplômés qui occupent un emploi en lien avec le diplôme obtenu deux ans plus tôt. Elle documente également le pourcentage de ceux qui sont au travail ou qui poursuivent leurs études; ces deux réponses étant regroupées dans la même catégorie. Par déduction, elle permet aussi d’estimer le taux de chômage des diplômés au moment de l’enquête.
La Relance de 2001 a été réalisée pendant la longue phase dépressive du cycle minier qui débuta en 1994 pour se terminer en 2008. Elle nous apprend que seulement 42 % des jeunes diplômés en géologie de 1999 occupant un emploi travaillaient en géologie. Toutefois, 91 % d’entre eux travaillaient à temps plein ou poursuivaient leurs études.
Par comparaison, la Relance de 2007 fut effectuée alors que les investissements miniers annuels dépassaient pour la première fois en plus de dix ans la médiane établie à 419 M$. Elle nous apprend que 100 % des diplômés en géologie de 2005, occupant un emploi, travaillaient alors en géologie. Par ailleurs, le taux de diplômés à l’emploi ou poursuivant leurs études était semblable à celui de 2001.
Au moment de la plus récente Relance, celle de janvier 2013, la situation de l’emploi pour les jeunes diplômés en géologie était encore bonne puisque 91 % des diplômés de 2011 occupant un emploi à temps plein travaillaient en géologie. Étant donné la chute importante des investissements miniers au cours de l’année 2013, l’Institut national des mines s’attend à un portrait fort différent lors de la prochaine Relance, dont les résultats ne sont pas encore disponibles.