Mission accomplie pour le colloque de l'Institut national des mines

Le 18 novembre dernier, l’Institut national des mines a profité du congrès Québec Mines + Énergie pour tenir son colloque. Plus de 60 participantes et participants ont pris part à cet événement sous le thème : La mine actuelle et future au Québec : formation, innovations et technologies. La journée a permis de dégager un portrait d’ensemble des dernières innovations technologiques affectant la formation. Quatre conférences y ont été présentées.
Messieurs Éric Dessureault et Christian Gilbert de la compagnie abitibienne Meglab, spécialiste du domaine minier en conception et fabrication d’équipements électroniques et électriques ont exposé à quel point la robotisation du secteur minier change la nature du travail dans les mines. De nouveaux emplois seront créés pour accompagner le déploiement des robots, ce qui aura comme effet d’automatiser un nombre croissant de tâches répétitives. Pour faire face à la transformation des compétences demandées, il faudra miser sur une formation initiale et continue mettant l’emphase sur des compétences techniques en mécanique, en électricité et en informatique. Au-delà des savoir-faire purement techniques, la robotisation du secteur minier rendra également nécessaire l’actualisation des compétences humaines ainsi que des compétences reliées à la santé et la sécurité.
M. François Guité, consultant et conférencier spécialisé en sciences de l’éducation en nouvelles technologies, a documenté l’accélération phénoménale de l’évolution technologique vers l’intelligence artificielle. Il a démontré pourquoi et comment les compétences de la main-d’œuvre minière devront s’adapter. L’intelligence artificielle et l’intelligence humaine seront appelées à œuvrer en complémentarité afin de résoudre de manière toujours plus efficace les problèmes complexes auxquels font face les entreprises à chacune des étapes du cycle minier.
Messieurs Mathieu Ouellet et Jean-François Huard ont ensuite présenté les projets de réalité virtuelle développés par leur établissement d’enseignement respectif. Le projet du CFP Val-d’Or présente le potentiel pédagogique de cette technologie en exposant la possibilité de mobiliser simultanément la vue et l’ouïe pour l’apprentissage. Cette approche offre des perspectives intéressantes pour la rétention d’informations et la mobilisation de l’élève. Le projet du Cégep de Thetford démontre les avantages de la réalité virtuelle à former les apprenants face aux problématiques réelles qu’ils rencontreront lorsqu’ils exerceront leurs métiers et leurs professions minières. Ces deux projets représentent des exemples concrets du virage technologique que prend de plus en plus la formation minière au Québec.
M. Michel Samovojski, coordonnateur des technologies chez Newmont Goldcorp, a rappelé l’importance de la cybersécurité dans les mines intelligentes et de l’important rôle de la main-d’œuvre à jouer dans la lutte contre les cybermenaces. Le conférencier a notamment recommandé la mise sur pied d’une stratégie globale de cybersécurité comprenant un programme de formation.
En somme, la quatrième révolution industrielle rend possible le développement de mines de plus en plus « intelligentes » et doit être mise en œuvre avec une vision holistique. La robotisation, l’intelligence artificielle et la cybersécurité, pour ne nommer que ces éléments, contribuent tous à une transformation de la mine traditionnelle vers la mine intelligente.