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Leadership numérique 4.0 et développement du capital humain pour la gestion de l’innovation minière 

19 février 2019
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Information plus précise en temps réel sur la localisation de l’équipement et du personnel, meilleure prise de décision, productivité augmentée, sécurité accrue des employés, planification plus efficace, maintenance prédictive, réduction de coûts ne sont que quelques avantages de la technologie 4.0.

Réussir la transformation numérique

En adoptant de nouvelles technologies, il deviendra possible d’ouvrir des mines dans des endroits jusqu’ici inaccessibles et d’augmenter la productivité et l’efficacité des mines déjà en production. Pour aider les entreprises à réussir leur transformation numérique, EMC2 [3] propose trois grandes idées regroupées dans la citation suivante : « […] l’Humain doit être à la fois créateur de valeur, architecte de la transformation et accélérateur de l’innovation ». Réussir le passage vers la technologie 4.0 implique un leadership numérique fort de la part des gestionnaires. En effet, les décisions managériales jouent un rôle absolu dans la transformation numérique puisqu’elles ont une influence certaine sur la motivation et l’engagement des employés, deux éléments essentiels à l’atteinte des objectifs d’innovation escomptés. Au Québec, à ce jour, assumer un leadership numérique implique un changement organisationnel important pour la plupart des entreprises du secteur minier.

Développer le capital humain

L’importance du développement du capital humain passe évidemment par les gestionnaires en ressources humaines qui doivent désormais bien comprendre les implications de formation continue associées à la révolution 4.0 tout en anticipant le changement organisationnel et la gestion des talents engendrés par ce nouveau contexte. Actuellement, les ressources humaines font face à des enjeux d’anticipation et de prospective qui sont susceptibles d’influencer leur stratégie d’accompagnement de la transformation numérique. C’est d’ailleurs ce que soutient Antoine Pennaforte, docteur et maître de conférences en Gestion des Ressources humaines au Conservatoire national des arts et métiers. Selon Pennaforte [9], « Brosser les contours d’un métier, construire un référentiel de compétences flexible et évolutif, produire des passerelles, des parcours de carrières, mettre en oeuvre des formations, créer des processus d’évaluation […] », ne sont que quelques éléments à considérer dans ce changement organisationnel. Par ailleurs, les entreprises sélectionneront davantage des candidates et des candidats en fonction des comportements privilégiés dans leur organisation. Lors du recrutement, cet aspect pourrait même prendre plus de considérations que les compétences techniques. Selon Bismuth [1], « […] les entreprises recherche[ro]nt [également] des exécutants capables de s’engager, d’innover pour s’adapter à l’incertitude et la versatilité du travail et la transformation des savoirs et des compétences ».

La technologie au service du recrutement de personnel pour combler les besoins de main-d’oeuvre

Sanjiv (2018) fait ressortir un avantage de l’intelligence artificielle utile pour aider à combler les besoins de main-d’oeuvre. L’intelligence artificielle permet de créer d’énormes banques de candidatures et de les associer rapidement aux offres d’emploi demandant des compétences spécifiques. Cette utilisation de l’intelligence artificielle pourrait être utilisée pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre au Québec dans plusieurs secteurs, notamment le secteur minier et celui des sciences et de la technologie. Le président d’Evolution Mining, Jacke Kley, en Australie, soutient que les carrières offertes par l’industrie minière doivent devenir aussi attrayantes que celles associées à l’industrie des hautes technologies. Pour attirer et retenir de nouvelles générations de travailleurs, l’auteur suggère, entre autres, d’informer les jeunes au sujet des innovations récentes qui transforment le secteur minier, comme l’utilisation de drones, de lasers et de radars qui constituent de nouveaux outils susceptibles d’améliorer l’image de l’industrie minière. Une autre perspective à explorer pour attirer les meilleures ressources humaines disponibles et les compétentes indispensables pour le secteur minier québécois consiste à faire une place toute particulière aux nouveaux arrivants. La Chambre de commerce du Canada reprend cette idée dans son rapport sur l’impact de l’automatisation sur la main-d’oeuvre, les compétences et la formation pour évoluer dans un monde numérique.

La Chambre propose notamment d’offrir aux immigrants la possibilité d’obtenir à la fois un permis de travail et un permis d’études, ce qui faciliterait leur intégration au marché du travail dans leur domaine de compétence. Cette proposition vise notamment la reconnaissance de compétences transférables d’un secteur économique à un autre à la suite d’une évaluation faite dans le cadre d’un programme de reconnaissance des acquis et des compétences (RAC). Dans le contexte actuel de pénurie, l’Institut national des mines documente l’importance accordée à la RAC par les entreprises minières afin de répondre à leurs besoins de main-d’oeuvre. Un rapport sera diffusé à ce sujet au printemps en collaboration avec l’Université de Sherbrooke.

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